La culture du lin

          Tout d'abord, avant d'arriver à un matériau composite, beaucoup d'étapes sont nécessaires avant de dégager les fibres. La première d'entre-elles est la culture du lin. Le lin est semé au printemps et subit une croissance relativement rapide, il arrive à maturation à environ 1 mètre de haut au bout d'un mois. Il est arraché pour qu'il puisse subir le rouissage. Cette étape consiste à laisser le lin reposer sur le sol pour que les  phénomènes naturels tels que la pluie et le soleil fassent faner l'enveloppe qui entoure la tige, ce qui va permettre de séparer la fibre de l'écorce. Pour que les deux côtés soient rouis, il faut le retourner et le laisser reposer une nouvelle fois. Il est ensuite enroulé en "balles" rondes et transporté vers des usines de teillage pour la seconde étape. 

 

Le teillage

          Tout d'abord, les balles de lin arrivent à la chaine ou elles sont déroulées. On extrait à cette étape les gros cailloux qui se trouvent dans la balle.

 

          La tige est battue moitié par moitié pour en extraire les anas, l'écorce du lin et les fibres composées du lin teillé (fibres longues) et des étoupes (fibres courtes) qui sont des fibres détériorées par l'action mécanique des teilleuses mais tout de même utilisables.

   Le principe du teillage

          Les anas, qui correspondent à l'épiderme du lin, et qui ne sont pas utilisables sous forme de composite sont séparés des fibres.

          

          L'opération de teillage permet d'otenir des fibres longues, différenciées des étoupes et des anas.

 

          Le lin ainsi teillé peut être enroulé en balles composées uniquement de fibres, qui seront prêtes à la vente après la pesée.

 

 

Une destination pour chaque partie

          La culture du lin est très rentable puisque la totalité de ses composants sont utilisés. Les graines servent à la fabrication d'huiles et à l'alimentation animale, les anas au paillage horticole, à la fabrication d'enduits, de combustibles, d'isolants... La grande majorité des fibres, c'est à dire le lin issu de l'opération de teillage et les étoupes ont un usage textile, environ 5% d'entre-elles seront utilisées sous forme de cordage ou de pâte à papier, 7% pour le mobilier, le packaging, les biens de consommation courante... Le restant de la production est utilisé sous forme de composites à hauteur de 3% mais cette utilisation est de plus en plus fréquente.

          La France est le premier producteur de lin dans le monde et la Normandie s'apparente à une capitale pour sa production. La France ne possède pourtant pas le plus grand espace d'exploitation. En effet, la Chine possède une très grande superficie de champs de lin avec 133 000 hectares cultivés suivis de la Russie avec 118 000 hectares. La France se place en troisième position, loin derrière ces deux pays avec 77000 hectares cultivés. Bien qu'il existe de très nombreux producteurs dans le monde, le nord de l'Europe semble le plus propice à sa culture et affiche un taux de productivité supérieur à toute autre exploitation. La France produit 100 000 tonnes de lin par an, soit environ la moitié de la production mondiale.

 

 

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